Ce blog est un lieu d'informations sur le problème des réfugiés climatiques. Vous y trouverez les campagnes publicitaires parlant de ce problème, les liens vers les organisations mondiales et tout ce que vous souhaitez savoir sur ce problème majeur du XXIsiècle.
C'est un blog qui associe le graphisme et des valeurs humaines par rapport à des problèmes de société.
09/04/2011
Pub de France Nature Environnement
Voici des publicités qui sont à la fois humoristiques et très agressives. C'est ce que je trouve génial dans ce genre de communication. Associer un côté très gentil avec un message très violent.
Publicités utilisant les peuples
Images des peuples premiers
Voici trois publicités qui utilisent l'image des peuples premiers pour vanter certains produits de notre modernité (voitures et tourisme) alors que ces mêmes produits sont à l'origine de la destruction des milieux dans lesquels ces peuples vivent (vivaient) en harmonie avec la nature.
Dans beaucoup de domaines, l’images et les symboles des dernières communautés autochtones de la planète sont utilisés dans un but commercial ou de marketing, sans que les personnes ou tribus concernées n’en aient été informées, voire rémunérées pour leur contribution à la promotion du ou des produits. Tout se passe comme si les membres des tribus autochtones n’étaient pas concernées par le droit international, qu’ils n’ont ni réputation à préserver, ni vie privée à défendre. Or, le fait d’utiliser des photos d’individus issus de tribus autochtones, leur art ou des symboles de leur culture, sans que ces derniers n’en aient été informés, constitue une violation du droit international à être informé ou même une intrusion dans la vie privée, deux domaines régis par le Droit de la Personne selon le droit international.
Cette mis en scène se veut sans doute humoristique : un Amérindien qui, après avoir eu la vision de la Citroën, fait du stop. Le produit est présenté comme permettant à son possesseur d'accéder à une vie plus riche "d'aventure et d'évasion". Deux mondes sont représentés : le monde moderne, représenté par la voiture, symbole de la modernité triomphante et outil indispensable, même à l'Amérindien, pauvre attardé qui ne peut qu'aspirer à troquer ses traditions éculées pour ce véhicule. Tout d'abord, force est de constater quecette publicité présente un Amérindien de manière dévalorisante, l'image de ce dernier étant axée uniquement sur le caractère folklorique ou archaïque de sa personne: nu pieds, avec des arcs et des flèches, ayant des croyances et des pratiques éculées : recours à des visions, vie tribale, conseil des anciens (Lire le texte sous l'image). Ensuite, cette publicité suggère que la conduite de cette automobile permettra d'accéder à une vie plus riche d'aventure et d'évasion que ne pourrait le faire le mode de vie ancestral des Amérindiens. Or, le monde moderne, et tout particulièrement la voiture, a des conséquences désastreuses pour le mode de vie des Amérindiens, respectueux de la nature, les seuls aujourd'hui à respecter les fragiles équilibres pourtant nécessaires à la survie de la race humaine. En effet : la création de routes goudronnées et l'exploitation du pétrole, deux activités nécessaires, voire indispensables, à la conduite automobile, sont directement responsables de la destruction irréversible et accélérée des forêts primaires de la planète et de la forêt amazonienne en particulier, ainsi que des peuples autochtones qui vivent sur ces territoires. En valorisant la conduite automobile par rapport à l'Amérindien allant à pied et dont le mode de vie est en parfaite harmonie avec l'écosystème dans lequel il évolue, cette publicité porte atteinte à l'image de ces peuples fragiles, et incite à des comportelments contraires à la protection de l'environnement. Cela est contraire à l'article 2-14 des recommandations écologiques des recommandations du BVP. |
Une femme occidentale, visiblement issue de la bourgeoisie, arbore des peintures faciales qui font penser à un masque rituel et tribal. "Ecoutez votre âme" nous dit-on. L'évocation de la vie sauvage dans cette publicité est quasi subliminale, mais joue néanmoins habilement sur le nom de série du produit vanté: la Cherokee "Rêve sauvage". Là encore, c'est la confrontation entre le "sauvage" (l'Amérindien) et un contexte "civilisé". Or, en valorisant la conduite des véhicules tout terrain en ville, en faisant croire au conducteur que ce produit va lui permettre d'accéder à une dimension plus profonde et sauvage de son être, le message occulte le fait que le produit est inadapté à la conduite en ville et gros émetteur de gaz à effet de serre, ce qui est contraire à l'article 2.12 des recommandations écologiques du BVP. Cette publicité est particulièrement révoltante quant à l'usage qu'il y est fait des symboles et des valeurs associées aux peuples et cultures amérindiennes qui ont aujourd'hui pratiquement disparu. Après avoir exterminé les tribus autochtones durant la conquête de l'Ouest au motif que les premiers habitants des Amériques ne possédaient pas d'âme, on assiste aujourd'hui àl'exploitation ultime de ces peuples amérindiens via l'utilisation de leur image dans le but précis de donner un "supplément d'âme" à des produits industriels ! L'utilisation d'un nom de peuple comme nom de voiture (Jeep Wild Cherokee, Porsche Cheyenne ou Volkswagen Touareg) est choquante : ces peuples sont aujourd'hui soit disparus, soit en situation précaire du fait de la déforestation et d'exactions dont ils sont victimes à cause du pétrole, se trouvent sur leurs territoires. |
Comme pour les voitures, vanter les voyages n'est-il pas une incitation à avoir un comportement non écologique, au détriment de l'article 2-14 des recommandations écologiques du BVP ? Que penser en effet du fait qu'un voyage aller-retour Paris-Nairobi émet plus de 12 tonnes de CO2, gaz à effet de serre responsables du changement climatique ? Alors que les peuples traditionnels et leur environnement sont touchés de plein fouet par ce dérèglement du climat. Ici, les rituels sacrés, aujourd’hui pratiquement disparus, sont dévalorisés et détournés. Ils ne servent qu'à animer des divertissements pour enfants délaissés par leurs parents. On cherche désormais à tirer profit de ce qu’il reste encore de vivant dans leur culture. L'agence de voyage invite à consommer des vacances au Kenya comme on consomme les ressources naturelles africaines, dans une digne continuité d’un colonialisme ravageur.. La culture traditionnelle kenyane se désagrège au même rythme que son environnement, et pour ne pas voir cela, finalement, quoi de mieux que de se réfugier dans un hôtel-club où l’ on ne « sort pas de chez soi » . |
VOUS POUVEZ RETROUVER D'AUTRES EXEMPLES SUR LE SITE : http://saison1.lalliance.fr/xmedia/atelier_BVP/publicites.html#pub15 |
BVP
Voir via ce lien les codes à respecter pour une publicité responsable, honnête et qui ne trompe pas le public.
http://saison1.lalliance.fr/xmedia/atelier_BVP/docs/BVP_arg_ecolo.pdf
How to Cut Carbon Emissions
« No Pressure » est une campagne publicitaire très critiquée aux Etats-Unis. Écrite par Richard Curtis, elle montre quelques courtes vidéos sensées encourager les gens à adopter un comportement respectueux de l'écologie et à réduire ses émissions de 10 %.
25/11/2009
Le Bangladesh, le pays qui s'efface
Le pays, où s'est rendu jeudi le ministre français de l'Ecologie, Jean-Louis Borloo, pourrait perdre 20% de son territoire d'ici 2050. Et 20 millions de Bangladais pourraient devenir des réfugiés environnementaux.
L’eau est là. Partout. Fangeuse mais puissante. En ce jeudi voilé de la fin du mois d’octobre, elle renvoie même d’éblouissants reflets métalliques. Sur les cartes, elle zébrait déjà depuis bien longtemps le Bangladesh, du nord au sud. Ce pays delta, qui reçoit 92% des eaux provenant du Tibet, du Bhoutan, de l’Inde et du Népal, est régulièrement touché par les inondations pendant la mousson.
A présent, le phénomène s’accélère. Alors qu’en Occident on ne mesure encore que sur le papier les conséquences du changement climatique, un pays s’efface dans l’indifférence quasi générale, île par île. Première grande victime recensée de l’augmentation des températures. Vulnérable parce qu’il est traversé par des fleuves puissants, capables d’emporter leurs berges; ainsi le Brahmapoutre, le cours d’eau le plus le plus instable de la planète. Parce qu’il connaît une multiplication des cyclones tropicaux et des périodes de sécheresse. Parce que, surtout, une grande partie de son territoire est située à moins d’un mètre au-dessus du niveau de la mer.
Un sous-groupe à Copenhague?
Les scientifiques ont d’ailleurs calculé que si la montée des eaux était de 40 cm, 10% de la superficie du pays seraient définitivement perdus. A 1 m, c’est le tiers du territoire qui serait englouti. Une catastrophe sans précédent lorsque l’on considère que sa population grouillante connaît, avec ses 150 millions d’habitants serrés sur une surface quatre fois plus petite que la France, une concentration démographique inédite. Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) a prédit que le Bangladesh appauvri, sillonné par un réseau de plus de 200 cours d’eau, allait de toute manière perdre 17 % de son territoire d’ici à 2050, et que 20 millions de Bangladais deviendront des réfugiés environnementaux à la même date.
C’est donc ici que l’on peut le mieux évaluer in situ les conséquences de ce fameux réchauffement climatique dont certains doutent encore, et surtout les réponses à lui opposer. Ici que l’on comprend à quel point ce terrible processus exacerbe les déséquilibres existants et frappe de plein fouet les plus misérables. La bégum Sheikh Hasina, Premier ministre du Bangladesh, ne s’y est pas trompée, elle qui est devenue la porte-parole des pays les plus pauvres. Elle qui espère voir émerger à Copenhague un sous-groupe des "pays les plus vulnérables" aux modifications du climat.
Le réchauffement climatique frappe les plus misérables
Pour une leçon grandeur nature, il suffit de s’embarquer sur le Flèche d’or, le long bateau à moteur d’Yves Marre. Cet humanitaire, silhouette impeccable d’un ancien steward d’Air France, couvre-chef en peau à la Indiana Jones, a fondé son ONG, Friendship. Très pragmatique, il a ouvert des hôpitaux flottants, mis en place des bateaux d’urgence et pense, pourquoi pas, à des habitations rurales amarrées sur les flots, des modules sur l’eau pour des crèches, des écoles ou des dispensaires, à des champs créés sur les lits de jacinthes flottantes qui pullulent sur l’eau.
En naviguant sur le Brahmapoutre, au sud de Dacca, il raconte les fleuves et les rivières, réelles artères du Bangladesh. Qui font aussi son désespoir quand tous les ans un milliard de tonnes de sédiments s’arrachent au Gange et au Brahmapoutre et redessinent le pays. Quand, par exemple, l’île de Bhola, l’une des plus grandes du Bangladesh, est engloutie à moitié par les eaux en 2005, faisant 500 000 sans-abri. Des "déplacés climatiques" que l’on retrouve dans la tentaculaire agglomération de Dacca, serrés depuis des mois sous des abris bâchés, eux-mêmes installés sur des terres inondables…
"Un défi pour l'humanité tout entière"
Quant aux réponses, Yves Marre désigne ces drôles de cicatrices qui strient régulièrement le paysage, perçant les centaines de kilomètres de digues érigées sous l’impulsion notamment de la France dans les années 1980. Il s’agit de pipelines perchés sur des supports de bambous. A l’extérieur du talus, le sable est pompé dans le fleuve. Il est rejeté à l’intérieur, côté capitale, afin de regagner les terres avalées par les eaux. Après quelques moussons le sol se stabilise et l’on peut y édifier de nouvelles habitations.
Sous la contrainte de l’urgence absolue naissent des solutions innovantes. Comme cette île façonnée par la main de l’homme en forme d’œuf pour mieux résister à l’érosion, ces villages flottants qui accueillent les populations nomades… "Finalement, ce pays n’est qu’un radeau de limons", sourit Yves Marre, qui en est lui-même tombé éperdument amoureux en le survolant. "Ici, nous nous bagarrons pour un territoire qui nous file entre les mains, poursuit-il. En même temps, c’est pour cela que ce pays représente un défi pour l’humanité tout entière."
Soazig Quéméner, à Dacca (Bangladesh) - Le Journal du Dimanche
Vu du ciel du 25 novembre 09
LES CHIFFRES
1 agriculteur français produit 2000 fois plus qu' 1 paysan au Mali
Pour fabriquer 1 voiture, il faut 8000 litres de pétrole
Aux Etats-Unis, on compte 4 voitures pour 5 habitants
Le charbon fournit 40% de l'électricité produite dans le monde
97% des transports dépendent du pétrole
1 plein de biocarburant, c'est 200 kg de maïs
Soit assez pour nourrir 1 personne pendant 1 an
20/11/2009
Greenpeace débarque sur la Croisette
Effet de surprise réussi pour Greenpeace, sur la plage publique Zamenhoff au bout de la Croisette. Une douzaine de membres de la section niçoise de l'association écolo a organisé une action de sensibilisation sur les dangers du réchauffement climatique. Un constat alarmant du GIEC (Groupe intergouvernemental de l'évolution du climat) dévoile que des zones de vie pourraient disparaître à cause des phénomènes météorologiques et de la montée des eaux.
À 18 heures, un radeau de Greenpeace a débarqué sur la plage avec à son bord deux réfugiés climatiques, ainsi qu'un ours polaire et un gorille. Le groupe est ensuite remonté sur la Croisette pour entamer une marche en direction du palais des Festivals. Banderoles, tracts : les membres de Greenpeace ont réussi à attirer l'attention des Cannois comme de nombreux festivaliers. Leur périple a été stoppé près du palais par une trentaine de CRS.
Cette manifestation de Greenpeace intervient à quelques mois de la conférence de l'ONU à Copenhague, qui devra déterminer un nouvel accord international pour remplacer le protocole de Kyoto. Un traité auquel l'organisation de protection de l'environnement compte bien émettre des conditions.
Climate Focus Polar Fruits
Stop global warming. climatefocus.com Advertising Agency: Serviceplan, Munich, Germany Creative Director: Christoph Everke Art Director: Alexander Nagel Copywriter: Cosimo Möller Junior Copywriter: Janne Sachse Graphics: Susanne Günther, Alexandra Sänger Photographer: Bernd Ebsen c/o Karina Bednorz Retouching: die Bildproduktion: Daan Reirink, Ralf Baumeister Project Managers: Christiane Löschke, Stefanie Kandt Production: Katy Pergelt Published: November 2007 |
17/11/2009
http://rechauffement-climatique.novethic.fr
Changement climatique
Les conséquences du changement climatique
Quel statut pour les réfugiés climatiques ?
Ils ne sont que 11000, mais personne ne veut les accueillir. A cause du réchauffement climatique, le niveau de la mer monte et menace inexorablement les Tuvaluans. L’archipel sans relief de 26 km² voit approcher à grand pas le jour de son engloutissement. Isolée dans le Pacifique, la micro-nation perd des terres cultivables à vue d’œil. D’après plusieurs ONG dont les Amis de la terre, les habitants du Tuvalu seront, d’ici deux générations au plus, les premiers réfugiés climatiques. Au-delà du drame local, se pose la question plus générale du sort des déplacés environnementaux. Car Tuvalu est l’arbre qui cache la forêt : bien d’autres populations sont ou seront touchées, notamment en Afrique (Darfour) mais également aux Etats-Unis (les déplacés de l’ouragan Katrina) ou en Europe (Pays-Bas).
Le premier débat, juridique, concerne la dénomination de ces personnes victimes du changement climatique. « La définition de “réfugié” de la convention de Genève ne peut s’appliquer qu’à des citoyens victimes de persécution » explique Chloé Vlassopoulou, maitre de conférences en sciences politiques à l’université de Picardie et responsable de l’axe « Réfugiés environnementaux ? » du réseau scientifique TERRA (Travaux, études et recherches sur les réfugiés et l’asile). Il en va de même pour la demande d’“asile” qui suppose une persécution. De plus, le déplacement de population a souvent lieu à l’intérieur même du pays. Il est donc incorrect de parler de “réfugiés climatiques”. « Le terme de “déplacés environnementaux” est plus juste, tout aussi parlant et rend bien compte du malheur des populations » ajoute François Gemenne, chercheur au centre d’étude de l’ethnicité et de la migration à Liège, et enseignant à Sciences Po Paris. Le concept de déplacés n’est pas nié, car il existe depuis toujours, mais il reste indéfini.
Une dénomination, mais pas de statut
Aujourd’hui il n’existe pas de statut officiel des déplacés environnementaux. On sait quelles sont les populations touchées, mais aucune définition stricte ne les réunit. « Nous sommes dans une période où la convention de Genève fonctionne mal, les frontières se ferment et on rechigne à reconnaitre les réfugiés politiques. Si on créé le statut de réfugié climatique, qui pourrait s’appliquer à des millions de personnes, on va vers le démantèlement de la convention » explique Chloé Vlassopoulou. Aucun texte ne statue donc sur ces populations déplacées. « Il n’y a que quelques paragraphes dans chaque convention pour prendre en considération de façon indirecte la souffrance des gens liées à la pollution » affirme Chloé Vlassopoulou.
Exclus donc de la convention de Genève, ils ne rentrent dans aucune catégorie prédéfinie. « Les conflits créent des problèmes environnementaux, et vice versa. Il faut donc établir le facteur qui provoque le déplacement, qui sera l’argument à avancer pour demander l’asile » explique François Gemenne. On se dirige plutôt vers la définition de plusieurs statuts de déplacés environnementaux, selon la cause de la migration : catastrophe industrielle comme à Bophal, changements environnementaux liés à des conflits armés, conséquences de grands travaux publics volontaires, ou changement climatique lors du tsunami en Asie du sud-est. Là encore, ce sera aux juristes de trancher.
Reconnaitre le problème pour trouver une solution
Ce flou juridique peut expliquer que l’Australie ait refusé la demande d’asile groupée des Tuvaluans, à l’instar de la Nouvelle-Zélande. Pas de persécution, pas de droit d’asile. « Et encore, le gouvernement australien précédent avait une politique d’immigration très protectrice. Aujourd’hui il accepte d’accueillir les immigrés qui ont un contrat de travail », explique François Gemenne. Pour les déplacés climatiques, si un statut leur est accordé, la difficulté sera de prouver la cause environnementale de leur exil. « Plusieurs critères sont liés : politique, économie, environnement. De plus en plus de guerres sont déclenchées par des bouleversements climatiques » insiste Chloé Vlassopoulou. Ceux qui seront déclarés “déplacés environnementaux” bénéficieront alors d’un statut complètement nouveau, très différent de celui des réfugiés politiques. « Dans ce cas d’exil, il n’y a pas de retour possible » rappelle François Gemenne. « Il s’agit souvent de populations qui veulent rester dans la même zone géographique, et garder le même mode de vie. On ne peut donc pas leur imposer le lieu de migration ». Accueillir les Tuvaluans dans les villes européennes contre leur gré serait ainsi impensable.
Un fonds pour limiter les déplacements liés au climat
De même, il serait incohérent d’imposer des quotas d’acceptation des réfugiés climatiques aux pays du Nord. « La France pourrait-elle ouvrir ses frontières pour accueillir ses voisins hollandais, bientôt noyés, sous prétexte qu’elle pollue ? » ironise Chloé Vlassopoulou. « Les enjeux sont globaux et doivent être débattus à l’échelle mondiale ». Pour sensibiliser les pays à ces catastrophes humanitaires à venir, les colloques se multiplient, et les débats prennent forme. L’idée d’un fonds européen ou international, en liaison avec le principe de pollueur-payeur, est à l’étude. « En libérant des fonds pour limiter le réchauffement, on réduira les flux. On peut également soutenir les populations en favorisant leur adaptation, pour leur éviter une migration contrainte » propose François Gemenne. La Commission européenne cofinance un projet de recherche sur les liens entre changements environnementaux et migrations forcées dénommé EACH-FOR (Environmental change and forced migration scenarios). « Tant qu’on n’étudie pas et qu’on ne reconnait pas le problème, on ne pourra pas le résoudre » conclut Chloé Vlassopoulou.
Mis en ligne le : 11/03/2008
Position commune de la France et du Brésil sur le changement climatique
16 novembre 2009 | Actualité des négociations
A un mois de la conférence de Copenhague, samedi 14 novembre 2009, le président français Nicolas Sarkozy a reçu son homologue brésilien Luiz Inacio Lula da Silva. Les présidents ont adopté une position commune sur le changement climatique et se sont accordé enfin sur la mise en place d’une organisation internationale consacrée à l’environnement et au développement durable, qui pourrait être mise en place à la Conférence Rio+20 à Rio de Janeiro en 2012 et sur la nécessité de créer des pôles internationaux de partage des connaissances et de l’information de manière à améliorer la coopération technologique entre pays développés et en développement.
La France et le Brésil ont décidé de travailler ensemble avant la conférence de Copenhague en décembre 2009. Ils ont souligné l’importance d’établir des ponts entre les pays et s’engagent à favoriser le développement d’une vision commune entre le G77/Chine et les pays les plus industrialisés.
Ils s’engagent à coopérer afin de renforcer le régime international contre le changement climatique en rehaussant le niveau d’ambition de la mise en œuvre de la Convention cadre des Nations Unies sur le changement climatique et de son Protocole de Kyoto.
A cet égard, ils rappellent que toutes les parties doivent formuler, mettre en œuvre, publier et actualiser leurs programmes nationaux comportant les mesures destinées à atténuer le changement climatique et à faciliter l’adaptation. Ces plans nationaux doivent être les vecteurs d’une croissance sobre en carbone.
Pour en savoir plus, le site de l’Elysée http://www.elysee.fr/documents/index.php?lang=fr&mode=view&cat_id=8&press_id=3098